Présentation de l'éditeur:
« Je me laisse tomber sur un banc, le souffle court. Je ne sais plus où je suis. À Paris. Dans une rue. Elles se ressemblent toutes. J’ai rendez-vous. Je suis perdue. Je tente de me calmer. La respiration abdominale n’a pas été inventée pour les caniches, comme dirait ma copine Véronique. Inspirer. Expirer. Je me répète la date, mon nom, celui de mon mari, de ma meilleure amie et du président de la République. Commence à m’apaiser.
Ce n’est pas pour aujourd’hui. Ça n’a pas encore commencé. Je me suis juste égarée. Non, ce n’est pas pour maintenant. La malédiction qui a abattu ma grand-mère et ma mère ne m’a pas encore frappée. »
Entre souvenirs, envie de vie et d’avenir, « Dépendance Day » aborde la douloureuse question de l’oubli. L’oubli, non pas salvateur au doux nom de résilience, mais celui plus terrible, aux accents dur et menaçant d’Alzheimer.
« Pendant qu’on vivait sans se préoccuper de rien, en se souciant de tout, la porte du possible s’est doucement refermée sans même grincer pour nous en informer. Ne demeure plus alors que la régression dans l’espoir de mettre le pied dans l’embrasure, d’ouvrir de nouveau la boîte à délices. »
3 femmes, 3 vies, 3 destins et 3 formes d’oubli. Avec justesse, finesse et beaucoup d’humour pour désamorcer le tragique du quotidien de la fin de vie, Caroline Vié raconte sans concession, l’histoire de trois Parques : modernes et lionnes, déjantées et touchantes. Un roman sur la fin de vie, la fin de soi, les illusions, les petites victoires et l’amour.
Caroline Vié, Dépendance Day, Editions JC Lattès, Février 2015, 150 pages, 17 euros
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