Jean-Philippe Blondel : « Un hiver à Paris »

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Présentation de l'éditeur :
 Jeune provincial, le narrateur débarque à la capitale pour faire ses années de classe préparatoire. Il va découvrir une solitude nouvelle et un univers où la compétition est impitoyable. Un jour, un élève moins résistant que lui craque en plein cours, sort en insultant le prof et enjambe la balustrade.
 On retrouve dans Un hiver à Paris tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel : la complexité des relations ; un effondrement, suivi d’une remontée mais à quel prix ; l’attirance pour la mort et pour la vie ; la confusion des sentiments ; le succès gagné sur un malentendu ; le plaisir derrière la douleur ; l’amertume derrière la joie.
 Sont présents les trois lieux qui guident la vie de l’auteur : Troyes, Paris, les Landes. Dans la lignée de Et rester vivant, il y a chez le personnage-auteur-narrateur la même rage pure, la même sauvagerie - pour rester toujours debout sous des allures presque dilettantes.

« (…) et puis, c’est bien, les livres, quand on a un littéraire dans la famille, non ?
-Tu as honte d’eux ?
La phrase a claqué dans l’appartement désert. J’ai détourné les yeux.
-Pas quand je rentre chez moi. Mais quand je suis ici, oui. Pendant les cours, oui. Je pense à tout ce qu’ils ignorent. A tout ce qui nous sépare, désormais. Je…je n’ai pas du tout anticipé en choisissant mes études. Je n’ai pas mesuré le fossé qui allait se creuser. Parfois, je ne sais plus où j’en suis. Je ne sais même plus ce dont j’ai envie. »

« Un hiver à Paris » c’est l’histoire de deux solitudes, deux jeunes provinciaux en classe préparatoire. L’un choisit l’impact sur le béton de la cour prestigieuse d’une de ces écoles parisiennes, l’autre ne choisit pas et se retrouve entrainé dans un tourbillon et un maelstrom de sentiments contradictoires. Et si la disparition d’un « ami » pouvait changer le regard des autres sur soi? Jean-Philippe Blondel va bien plus loin et questionne le deuil, l’absence, la reconstruction et le champs infini des possibles… Avec pudeur et tendresse, l’auteur brosse un portrait tout en profondeur de ce jeune provincial, au coeur d’un jeu de séduction, de pouvoir qui frise le malsain sans pour autant en faire un monstre, mais plutôt un être vulnérable et attachant.

« Je commençai à comprendre que, plus tard, j’aimerais enseigner moi-aussi. Transmettre. Pas seulement des savoirs, mais aussi un décryptage du monde et des codes sociaux et culturels qui permettent de s’adapter ou de s’intégrer à n’importe quel groupe préexistant. »

Jean-Philippe Blondel, Un hiver à Paris, Buchet Chastel, Janvier 2015, 272 pages, 15 euros

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