Muriel Barbery était l’invitée très attendue de la librairie Kléber de Strasbourg, ce mercredi 15 avril à 17H, pour son dernier roman « La vie des elfes ». (voir ma chronique ici.)
Son roman explore la vie des elfes et plus particulièrement la vie de deux fillettes, Maria et Clara. Elles ont chacune une sensibilité exacerbée. Maria communique avec les bêtes, la nature et les pierres, Clara joue divinement du piano et transmet des émotions inimaginables à son auditoire. Éloignées géographiquement, mais reliées intimement, elles auront pour mission d’éviter une guerre entres les elfes et la bêtise humaine. Maria appartient et incarne le monde de la Terre, Clara celui de la musique.
Je la rejoins vers 14H, devant la librairie. Je suis profondément honorée d’assurer cette interview à venir. Pour l’heure, direction une petite brasserie alsacienne, en compagnie d’Alexis, chargé des acquisitions en littérature française, et d’Adeline et Solène, deux pétillantes stagiaires.
Intimidée, je dois bien le reconnaitre, par cette auteure dont j’ai apprécié les romans, le déjeuner parait cependant intemporel et d’une simplicité presque déconcertante, mais tellement agréable. Autour de cette jolie table aux mets alsaciens, de stimulantes et douces discussions, sur les voyages, le Japon, les insectes et surtout le devenir du livre et des librairies indépendantes, émaillent ce délicieux moment.
L’après-midi se poursuivra en tête à tête, avec nos lunettes de soleil bien chaussées et un moment de détente en terrasse où des mots très précieux m’ont été confiée.
Il est presque 17h, et après un court passage dans les bureaux de la librairie et une photo souvenir, la rencontre peut enfin avoir lieu.
Muriel Barbery fait partie de ces auteurs qui souhaitent rester en dehors du système de promotion outrancier des auteurs plus que de leurs livres eux-mêmes. Elle se fait rare, mais accepte les portraits et les radios. Elle ne va jamais à la télévision et ne parle jamais de ce qui n’a pas de rapport avec l’écriture. En revanche, elle privilégie toujours les librairies, comme lieu de rencontre avec les lecteurs.
« L’important c’est les lecteurs »
L’auteur évoque ses sources d’inspirations japonaises (tant le lieu que des écrits). Elle évoque un lien particulier à la peinture, à la nature qui fait appel à des souvenirs d’enfance. Muriel Barbery explique que le passage de la 1ère personne à la 3e personne a ouvert des perspectives de narration et que ce nouveau style s’est imposé naturellement mais a nécessité un long travail. A l’écouter, on se rend compte à quel point elle ressent un attachement aux gens, au travail de la Terre et se questionne profondément sur le sens de la vie et la prépondérance de l’image dans notre société.
La séance de dédicace avec les lecteurs a été un très joli moment. De francs et jolis sourires se sont épanouis sur beaucoup de visages et même jusqu’à toute l’équipe de la librairie Kléber. Muriel Barbery est ensuite repartie comme elle était arrivée, dans la simplicité et l’écoute. Deux belles qualités qui se font pourtant bien rares. Ce moment restera comme une de mes plus jolies rencontres d’auteur.
Oh, merci, c’est vraiment gentil !
La rencontre était très réussie en tout cas. Au plaisir de vous retrouver prochainement 🙂
A bientôt !
J’aimeJ’aime