Franck Courtès est auteur au regard vif et à la plume acérée. Pas de circonvolutions dans son écriture, c’est franc et direct, comme un uppercut. J’ai découvert cet auteur avec son premier livre publié : des nouvelles dans Autorisation de pratiquer la course à pied. Il a aussi publié un roman autour des relations père/enfant Toute ressemblance avec le père. J’ai rencontré et accueilli Franck à la médiathèque de la Robertsau en février 2014. C’est avec toute la concision que je lui connais qu’il a répondu à ces questions. Merci à lui.
© Bénédicte Junger
1. Comment êtes-vous venu(e) à l’écriture? D’où vous en vient l’envie?
Je suis entré en écriture quand je me suis senti sortir de la photographie. J’en avais atteint mes limites, il était temps de continuer l’aventure avec un autre moyen plus vaste.
2. Quel est votre plus beau souvenir d’auteur?
Le jour où j’ai reçu une pluie de textos dont le premier était de Baptiste Liger, un journaliste que j’apprécie particulièrement: « Bravo pour le Goncourt! » Le mot « Goncourt », vous pouvez faire le test, ça change le visage de tous les écrivains, il y en a qui s’évanouissent, d’autres qui vomissent mais ça c’est un autre problème. J’ai vu des mouches danser devant mes yeux et quelques minutes plus tard, j’ai vérifié sur leur site que j’étais en finale de la sélection du Goncourt de la nouvelle. On ne m’avait rien dit! Est ce qu’on parle du pire souvenir quand je ne l’ai pas eu? Ah Ah Ah!
3. Que pensez-vous de cette citation de Fernando Pessoa « La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas »?
Pour être franc, les citations m’énervent, toutes ces affirmations m’ennuient. Disons que celle-la semble bien intelligente, bien sûr. Rappelez moi de ne jamais en user quand viendra l’âge et le succès.
4. Quel livre aimez-vous offrir?
Les miens, parce que les gens ont l’air encore plus contents. Mais je crois que c’est parce que je suis devant eux…
5. Quels sont vos projets littéraires?
Trois projets de romans, un recueil de nouvelles. En janvier mon prochain roman chez Lattès.
6. Y a-t-il une question que je ne vous ai pas posé à laquelle vous auriez aimé répondre? Souhaitez-vous ajouter quelque chose?
Une question que vous ne m’avez pas posée: Aimez vous les chats? Réponse: oui, bien sûr.
7. J’allais oublier… avez-vous un secret à nous confier?
Un secret? Je déteste les chats! Je dois être le seul dans le milieu littéraire… Mais si ça s’apprend, ce métier est fini pour moi.