Leila Slimani : « Dans le jardin de l’ogre »

dans le jardin de l'ogre

Présentation de l'éditeur : "Paris, Adèle et Richard semblent former un couple heureux. Elle est journaliste, il est médecin et ensemble, ils élèvent un petit garçon dans leur bel appartement parisien. Mais Adèle a un secret. Profitant de la liberté qu’elle a d’organiser son temps, elle multiplie les occasions de rencontrer des hommes. Livrée à ses obsessions, Adèle avance avec détermination dans une solitude livide, vers des situations d’extrême dépravation sexuelle, voire de grand danger. Cependant Richard va découvrir la vérité. Tout d’abord aveuglé par la colère et le chagrin, il surmonte l’envie de quitter Adèle et tente de la ramener à lui…
Dans le jardin de l’ogre est le récit d’un vertige, l’histoire d’un corps en quête d’absolu. L’écriture précise et crue de Leïla Slimani ouvre sur des brèches poétiques d’autant plus émouvantes, traçant la silhouette pleine de mystère d’un personnage féminin à la fois intemporel et d’une grande modernité."

Leila Slimani est une jeune romancière et journaliste franco-marocaine. Elle publie son premier roman à l’âge de 33 ans.

Dans son roman Dans le jardin de l’ogre, sur le thème de l’addiction sexuelle au féminin, Leila Slimani évite l’ornière de la pornographie et du roman érotique. Nous assistons à la descente aux enfers d’Adèle, qui a pourtant tout pour être heureuse. C’est aussi le portrait sans concession, sans jugement, sans voyeurisme d’une femme luttant contre ses démons. L’auteur, dans une grande justesse de ton, transfigure ce destin particulier en un vertige romanesque et cru.

« Elle connaît ce corps et ça la contrarie. C’est trop simple, trop mécanique. La surprise de son arrivée ne suffit pas à sublimer Adam. Leur étreinte n’est ni assez obscène ni assez tendre. Elle pose les mains d’Adam sur ses seins, essaie d’oublier que c’est lui. Elle ferme les yeux et s’imagine qu’il l’oblige. »

J’ai aimé la construction du roman et cette recherche à la fois romanesque et psychologique. Les personnage sont traités avec beaucoup d’humanité et de réalisme. Le roman de Leila Slimani ne leur épargne rien.

Leila Slimani, Dans le jardin de l’ogre, Gallimard, Août 2014, 224 pages, 17,50 euros

Publicité

6 commentaires sur « Leila Slimani : « Dans le jardin de l’ogre » »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.