Présentation de l'éditeur : "Été 99, dont certains prétendent qu’il est le dernier avant la fin du monde.
Sur les longues plages du Touquet, les enfants crient parce que la mer est froide, les mères somnolent au soleil. Et partout, dans les dunes, les bars, les digues, des histoires d’amour qui éclosent. Enivrent. Et griffent. Quatre couples, à l’âge des quatre saisons d’une vie, se rencontrent, se croisent et s’influencent sans le savoir.
Ils ont 15, 35, 55 et 75 ans. Ils sont toutes nos histoires d’amour."
Grégoire Delacourt publie son 5e roman. Un roman sensible, bien construit et développant son thème de prédilection : l’amour, de l’évanescence de sa naissance à la mélancolique tristesse de sa fin.
« Ils étaient allongés à même le sable, ils regardaient le ciel comme on essaie de lire l’avenir. »
4 couples, 4 destins avec pour décor, le Touquet. Entre les lignes qui fleurent bon les embruns et un rythme qui rappelle le bercement des vagues, on se croirait vraiment en bord de mer. Ces couples que l’on suit, expriment chacun leurs listes d’envies, leurs rêves et proposent une définition de l’amour qui leur est propre.
« Au fil des heures, la mer s’éloigne, comme un drap que l’on retirerait doucement , qui dévoilerait une peau claire, vierge de toute conquête. »
Je considère plutôt ce livre comme la compilation de quatre nouvelles. En effet, chaque histoire peut fonctionner indépendamment des autres. A noter, la première partie « Pimprenelle » est une reprise d’une nouvelle publiée pour ELLE en 2013, elle illustre le couple le plus jeune. L’autre élément qui donne le la à ce roman est la chanson de Cabrel « Hors-saison ». Elle apporte une légère mélancolie
J’ai été profondément touchée par le dernier couple, celui des personnages âgées de 75 ans qui s’aiment d’un amour infini et fort, renouvelé à chaque instant de leur vie.
« Nous nous aimions entre les mots et entre les lignes, dans les silences et les regards, dans les gestes les plus simples. Nous nous aimions dans le plaisir précieux de nous retrouver souvent. »
Un roman plaisant à lire, émouvant pour son histoire, les drames et pour le très joli message d’espoir qu’il dessine. Détrompez-vous cependant du martèlement marketing qui lui est lié, ce roman n’est pas seulement le livre de votre été, il est aussi le livre qui vous posera des questions sur votre vision de l’amour et surtout le livre que vous offrirez dans les prochains temps.
Grégoire Delacourt, Les quatre saison de l’été, Lattès, avril 2015, 268 pages, 18,50 euros