Grégoire Delacourt : « La liste de mes envies »

la liste de mes envies

Présentation de l'éditeur : Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Grégoire Delacourt est un publicitaire de métier. Son deuxième roman « La liste de mes envies » est un des best sellers de ces dernières années.

« Il n’y a que dans les livres que l’on peut changer de vie. Que l’on peut tout effacer d’un mot. Faire disparaître le poids des choses. Gommer les vilénies et au bout d’une phrase, se retrouver soudain au bout du monde. »

Que feriez-vous si vous gagniez au loto? On se l’est tous posé cette question… et Perette avant nous en avait fait déjà la douloureuse expérience en disant adieu à ses rêves.

« J’aimerais avoir la chance de décider de ma vie, je crois que c’est le plus grand cadeau qui puisse nous être fait. »

Dans ce livre, il est question de rêves avouables et inavouables, de blessures et de trahisons, de pardon et de lumière dans la noirceur des évènements. Tantôt tendre et tantôt d’un réalisme grave, l’histoire de cette mercière de 47 ans, à l’aube du bilan de sa vie interroge sur le prix du bonheur.

« Je possédais ce que l’argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire. Le bonheur. Mon bonheur en tout cas. Le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien. »

Jocelyne (du germain: ing, « fils, fille de », et Gauz, « Dieu ») gagne la cagnotte à l’Euromillions mais est ce vraiment une bénédiction? Avec un style qui se paie de luxe de laisser les fioritures au placard, l’auteur économe en mot touche par sa simplicité. Une simplicité en apparence toutefois, qui appelle le lecteur à être acteur de sa lecture.

« (…) on se ment toujours. Parce que l’amour ne résisterait pas à la vérité. »

Un livre où il est question d’amour que l’on craint de perdre, de bonheur à imaginer et à rêver, entre gris clair et gris foncé.

 Grégoire Delacourt, La liste de mes envies, Lattès, 2012,  220 pages, 16 euros (existe aussi au Livre de Poche)

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