Camille Laurens est agrégée de lettres modernes et a enseigné à Rouen avant de partir de 1984 à 1996 au Maroc. Depuis septembre 2011, elle enseigne à l’Institut d’études politiques de Paris. En 2000, avec Dans ces bras-là elle obtient le prix Femina et le prix Renaudot des lycéens. Camille Laurens a toujours parlé d’elle dans ses romans. L’autofiction, elle la voit comme un moyen de rendre universel des singularités et des évidences. Son dernier roman Celle que vous croyez parle de désir, d’identité et de ces fables que l’on se raconte pour tenter de vivre l’insoutenable vérité de la vie.
© Bénédicte Junger
- Comment êtes-vous venu(e) à l’écriture? D’où vous en vient l’envie?
Dans l’école primaire où j’allais, enfant, il y avait une petite imprimerie, et quand on avait bien travaillé, on avait le droit d’y composer un texte. J’ai eu très vite une fascination pour les caractères d’imprimerie, l’encre et le papier. Mais je suis surtout venue à l’écriture par la lecture : au collège je recopiais les poèmes d’Apollinaire ou les extraits de Racine que j’aimais dans mon journal intime, et je les accompagnais de mes commentaires personnels ou de fragments sur mes émotions, mes impressions du jour. Ça a commencé ainsi.
- Quel est votre plus beau souvenir d’auteur?
L’appel téléphonique de l’éditeur me proposant de publier mon premier roman
- Que pensez-vous de cette citation de Fernando Pessoa « La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas »?
Je répondrai par une autre citation : « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » (Robert Filliou)
- Quel livre aimez-vous offrir?
Des livres de Duras.
- Quels sont vos projets littéraires?
Un roman et un essai.
- Y a-t-il une question que je ne vous ai pas posé à laquelle vous auriez aimé répondre? Souhaitez-vous ajouter quelque chose?
- J’allais oublier… avez-vous un secret à nous confier?
Travailler à l’oreille, se relire à voix haute.
Se relire à voix haute! Toujours! C’est essentiel!
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