Présentation de l'éditeur : "Si la guerre doit durer une éternité, je voudrais juste pouvoir vivre jusqu'au mois d'avril. Pour voir, une fois encore, les jonquilles de Green Park. Elles se tiennent ensemble, chaque saison. Belles et fières dans le vent puissant et douloureux d'avril. Comme nous autres en ce moment. »
Septembre 1940. Tommy vit avec ses parents et sa grande soeur Jenny. C'est le début des bombardements allemands sur Londres. Ils se préparent tout de même à fêter Noël.
Tommy et ses copains se passionnent pour les super-héros : Superman, Buck Rogers et... Winston Churchill. L'aventure ne serait pas la même sans deux petites frappes : Nick Stonem et Drake Jacobson, aussi vilain que sa jumelle, Mila, est belle.
Dans un Londres en lambeaux, ces jeunes adolescents vont se créer leurs propres histoires et se perdre dans les brumes et le fracas d'une ville enflammée. Mais fêter Noël et revoir les jonquilles en avril restent la plus belle des résistances."
Jérôme Attal est un écrivain, parolier, scénariste et crooner rock. Il manie les mots avec douceur et originalité dans tous ses projets. Les jonquilles de Green Park est son 10e son roman.
Jérôme Attal est un romancier des petits bonheurs, de l’invisible et du profondément humain. Avec des personnages attachants il saisit les failles, les doutes et les espoirs de toute une génération et ici, à Londres en pleine 2e Guerre mondiale. L’empreinte historique est abordée avec tact et dieu merci, l’auteur ne nous fait pas de cours d’histoire. Ce roman est celui d’une ambiance. En cela, il est très réussi.
« Si la guerre doit durer une éternité, je voudrais juste pouvoir vivre jusqu’au mois d’avril. Pour voir, une fois encore, les jonquilles de Green Park. Elles tiennent ensemble, chaque saison. Belles et fières dans le vent puissant et douloureux d’avril. Comme nous autres en ce moment. »
Focalisée du point de vue de Tommy, un jeune garçon de 13 ans, l’histoire se dessine pleine de tendresse et de réalités dures. A l’âge des promesses, cette bande de jeunes garçons doit composer avec les bombardements et ces chambardements intimes de l’adolescence. Roman d’initiation, Les Jonquilles de Green Park est aussi l’occasion pour l’auteur de renouer avec ces métaphores si jolies que je saluais déjà dans Presque la mer.
« Le crayon, c’était mon couteau de l’armée suisse à moi. Pour venir à bout, entailler ou ouvrir, un moment précis. Et laisser son passage dans l’écorce des jours. »
Les thèmes de la famille et du couple, chers à l’auteur sont présents et traités avec lucidité et fantaisie. Ce roman est un moment de lecture agréable et douce. Un bonbon dont on arrive trop vite à la fin.
« L’écriture, de mon point de vue, c’est un peu le bonbon magique de l’existence. »
Tout le charme de l’écriture de Jérôme Attal réside dans cette alliance subtilement dosée de simplicité et de profondeur.
Jérôme Attal, Les Jonquilles de Green Park, Robert Laffont, mars 2016, 216 pages, 17.50 euros
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