« On peut triompher en contraignant un corps à rester inerte comme un cadavre, mais jamais une âme à briser ses ailes pour devenir un otage cloué au sol »
Ali Zamir in Anguille sous roche
Présentation de l'éditeur : "Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un
être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne
connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se
met en chemin – d’instinct.
Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek
l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec
Emma, mélomane lumineuse, à la fois sœur, amante, mère. « C’est un temps où le garçon
commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre
de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme
de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et de
quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon
est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve du
monde."
Marcus Malte s’est illustré en écrivant des romans policiers et des nouvelles. Son dernier livre, un roman dense et puissant est une réussite.
Présentation de l'éditeur : "Malgré mes soins attentifs, l’image des saints, des idoles et des
stars s’efface lentement dans leurs cadres dédorés. Et sur leurs traces disparues s’avance une
autre légende, cortège silencieux et étrangement familier. À sa tête marche la femme que j’ai
aimée."
Philippe Vasset a toujours été passionné par les faits de société et cela se sent particulièrement dans son dernier roman, écrit lors d’une résidence à la villa Médicis.
Présentation de l'éditeur : "Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les
réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se
met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert
très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer.
Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux
de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation,
les rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et
tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières
pages un suspense envoûtant."
Leila Slimani publie un deuxième roman après le très rock & roll Dans le jardin de l’ogre qui traitait de l’addiction sexuelle. Là aussi, il est question du corps, duquel tout part et auquel tout revient.
Présentation de l'éditeur : "Une vague monstrueuse, soulevée par un typhon meurtrier, dévaste
les Philippines en quelques minutes et ravage sa myriade d’îles.
Sur l’une d’elles, Madel reprend connaissance, seule au milieu du chaos. Jan, l’homme qu’elle
aime, a disparu. Et elle a lâché la main de l’enfant qu’il lui avait confié.
Au prix d’une difficile anesthésie des sentiments, la jeune journaliste se plonge dans son
travail, en équilibre entre information et voyeurisme, quand tous les médias du monde se tournent
vers les Philippines.
Recueillir la parole survivante, nouer des liens avec les rescapés, c’est conjurer la mort.
Mais un typhon de cette violence ne laisse jamais en paix ceux qu’il a épargnés."
Anaïs LLobet est journaliste pour l’AFP. Elle a parcouru le monde et vit actuellement à Moscou. Son premier roman Les mains lâchées se déroule aux Philippines, bien loin d’une ambiance de carte de postale.
« Une haine monte en elle. Une haine qui vient contrarier ses élans serviles et son optimisme enfantin. Une haine qui brouille tout. Elle est absorbée dans un rêve triste et confus. Hantée par l’impression d’avoir trop vu, trop entendu de l’intimité des autres, une intimité à laquelle elle n’a jamais droit. »
Leila Slimani in Chanson douce