Sophie Adriansen : « Le syndrome de la vitre étoilée »

le syndrome de la vitre étoilée

Présentation de l'éditeur :  
« – Alors, cette soirée ?
Je n’ose pas regarder Guillaume.
– Maeva est enceinte.
Mon ventre à moi n’est gonflé que de bière. Fausse, de surcroît. » 
Un garçon, une fille, dix ans de vie commune. De cette équation parfaite naît le désir d’enfant. 
Puis les difficultés arrivent. Le désir se transforme. Le garçon et la fille aussi. Un couple sur 
cinq connaît des difficultés pour avoir un enfant.
Derrière cette proportion, combien d’autres statistiques ? De formules intrusives ? De conseils 
« bienveillants » ? De boîtes de tampons ? De pieds dans les étriers ? D’amis auxquels on ment ? De 
bouteilles éclusées ? Combien de pensées magiques pour conjurer le sort et cette foutue proportion ?
Voilà des questions – des obsessions – que la narratrice de ce roman tente d’éclairer sous un jour 
nouveau en découpant sa pensée comme on range la commode de son adolescence.
Ce qui démarrait comme un chemin de croix frappe par sa lucidité, sa drôlerie, sa cruauté et prend 
la forme du journal rétroéclairé d’une jeune femme qui découvre le pouvoir d’être libre."

Après avoir publié plusieurs romans en littérature générale et pour la jeunesse, Sophie Adriansen revient avec un roman hybride à mi chemin entre le journal intime et le puzzle littéraire. Journal de bord des interrogations d’une jeune femme et de son désir d’enfant, ce roman possède le punch de la bille de flipper auquel fait référence le très beau titre.

Sophie Adriansen signe un roman à la forme originale où corps et cœur résonnent et se répondent. Dans la lignée de Simone de Beauvoir, sa narratrice n’aura de cesse de conquérir sa liberté et de devenir femme malgré un parcours chaotique. Pour Stéphanie, la narratrice, on le devient en se réalisant dans la maternité. Mais rien ne se passe comme prévu et l’enfant tant attendu tarde, provocant questionnements intimes, drames intérieurs et pression sociale. Ce roman est l’histoire de ce drame et de son issue.

« Cela fait plus d’un an que nous essayons. J’ai commencé à en parler autour de moi – pas de cette année écoulée mais de la perspective prochaine de fonder une famille. J’espère ainsi forcer le destin, accélérer la nature. »

Ce livre invite aussi à se mettre en chemin à questionner ses limites, la liberté de disposer de son corps. Le yoga joue le rôle de révélateur pour la narratrice et vous donnera envie de vous y mettre aussi!

« Le yoga,  c’est croire en la divinité qui réside en soi. Aller la chercher. L’honorer. En prendre soin. S’en remettre ) ce maître intérieur, le seul qui doive compte. C’est faire le silence pour n’être qu’avec soi et se parler. S’écouter. en paix. C’est allumer à l’intérieur suffisamment de lumières pou n’en avoir besoin d’aucune autre. c’est une expérience dont on ne se remet. Le yoga est une bénédiction. »

J’ai aimé les chapitres récurrents comme « une explication » ou « carnet rose » à la fois humoristiques et graves qui contrebalancent avec la narration au présent dans les chapitres « maintenant ». Ce roman est vif, tendre, nostalgique. Les mots justes et la fluidité stylistique font de la lecture, un vrai moment de plaisir. Sophie Adriansen signe un roman universel la quête du bonheur.

Sophie Adriansen, Le syndrome de la vitre étoilée, Fleuve éditions, août 2016, 352 pages, 19.50 euros 

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4 commentaires sur « Sophie Adriansen : « Le syndrome de la vitre étoilée » »

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