Présentation de l'éditeur : "Malgré mes soins attentifs, l’image des saints, des idoles et des
stars s’efface lentement dans leurs cadres dédorés. Et sur leurs traces disparues s’avance une
autre légende, cortège silencieux et étrangement familier. À sa tête marche la femme que j’ai
aimée."
Philippe Vasset a toujours été passionné par les faits de société et cela se sent particulièrement dans son dernier roman, écrit lors d’une résidence à la villa Médicis.
Rome, ville mythique au sens propre et figuré, est au coeur de ce roman. Elle subjugue et intrigue et le Vatican n’y est pas étranger. Le Vatican, ce lieu de tous les mystères, cette machine à saint se trouve être l’ancien lieu d’évolution du personnage principal et narrateur du roman.
« Mon histoire est inaudible, et c’est donc seul que je la ressasse , jour après jour, sur les pages de ce cahier qui fut mon journal spirituel, et n’accompagne désormais qu’une solitude sans appel. »
Le narrateur se confie dans un cahier et raconte sa déchéance. Défroqué et démis de ses fonctions à la Congrégation au service de la « validation » des candidats saint, après 20 ans de sacerdoce, il se retrouve sans nom et sans avenir, mais avec Laure.
« La soutane, c’était le masque qui me permettait d’être au monde. Privé de ce faux-fuyant, me voilà balourd, embarrassé de moi-même comme par un énorme de paquet. Ne pouvoir s’oublier est atroce : elle, plus que tout autre, devrait comprendre. »
Qu’est ce qui pourrait dévier un homme d’Eglise du droit chemin? C’est une des questions qui sous-tend tout le roman et dont la réponse ultra classique m’a un peu déçue. En revanche, les réflexions de l’ancien religieux sur la machine à créer des mythes et des saints sont riches et bien construites. Les chapitres insérés dans la narration sur des marginaux, des originaux, des dépravés modernes questionnent la société actuelle sur les limites et les possibilités de vivre ensemble sans foi ni loi. Qui sont les dieux et les saints d’aujourd’hui? Certainement, pas ceux que l’on croit…
« Face à une vocation, on est seul, sans secours. Comment être à la hauteur de ce qui appelle ? Que faire ? Quel chemin ? Entendre, dans le vacarme du monde, la singularité de son désir, c’est quitter l’univers des martingales et des recettes, c’est comprendre qu’il n’y a d’élan que vers l’inconnu. »
Ce roman n’évolue pas dans mon domaine de prédilection pour la lecture, il m’a parfois ennuyée. Néanmoins, ses qualités littéraires indéniables et son questionnement sociétal ont sauvé ma lecture.
Philippe Vasset, La Légende, Fayard, août 2016, 240 pages, 18 euros
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