Mais qui se cache derrière ce très beau texte ?
Il s’agit de Leila Slimani et d’un extrait de son premier romans Dans le jardin de l’ogre.
« Dans cette semi-pénombre, la fenêtre ouverte sur des nuages mauves, Adèle regarde l’homme nu. Le visage enfoncé dans l’oreiller, il dort d’un sommeil rassasié. Il pourrait aussi bien être mort, comme ces insectes que le coït tue.
Adèle sort du lit, les mains croisées sur ses seins nus. Elle relève le drap sur le corps endormi, qui se recroqueville pour mieux se réchauffer. Elle ne lui a pas demandé son âge. Sa peau lisse et grasse, la chambre de bonne où il l’a emmenée laissent supposer qu’il est plus jeune qu’il ne l’a prétendu. Il a des jambes courtes et des fesses de femme. »