Présentation de l'éditeur : "Et si un jour les chats communiquaient avec les hommes ? S’ils changeaient notre histoire à jamais ? Dans la lignée des Fourmis, un roman où se mêlent Histoire, science, philosophie et humour. Bastet, une petite chatte montmartroise, aimerait bien communiquer avec sa « servante » humaine. Sa rencontre avec Pythagore, un chat de laboratoire appareillé pour pouvoir se connecter aux ordinateurs et qui sait tout des humains, va bouleverser sa vie. Le vieux matou futé se charge de l’éducation (très complète…) de la jeune Bastet alors qu’autour d’eux la violence envahit la société. Une vision ironique et décalée du monde des humains où les chats tentent de remédier aux folies de leurs prétendus maîtres."
Forcément, le nom de Werber vous dit quelque chose. Dans les années 90, il a trusté les meilleures ventes avec sa trilogie Les fourmis. Auteur français incontournable à l’étranger comme dans l’hexagone, il revient avec un 23e roman qui va en surprendre plus d’un.
Bernard Werber se glisse dans la peau d’une chatte, Bastet, orgueilleuse et maline qui porte un regard absolument critique sur la société de sa servante. La relation de dominant/dominé est complètement inversée dans ce roman, où le chat se sent bien supérieur à l’homme.
A travers le regard de Bastet le lecteur va reprendre contact avec la réalité douloureuse des attentats, l’omniprésence des écrans au détriment des relations humaines, l’accélération de l’information grâce à internet. C’est aussi l’occasion de parler de religions, libertés et d’asservissement.
« Les humains ont créé Dieu parce qu’ils ne supportaient pas d’être libres et responsables de leurs propres actes. C’est également un moyen pour les religieux qui prétendent parler en son nom d’assujettir les esprits les plus faibles. »
La jolie petite chatte, héroïne du roman, a pour mission de sauver le monde des humains d’un chaos imminent. Bernard Werber pousse l’allégorie assez loin, puisque chats et humains vont se retrouver à combattre les rats pour leur salut.
Documenté et riche en information sur l’histoire des chats, le lecteur, s’il est un peu dérouté par le style et le langage « chat », reste néanmoins accroché et entraîné dans cette histoire. Ici et là, quelques traits d’humour donne du chien à ce roman de chats.
« L’avenir appartient à ceux qui se lèchent tôt. »
Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, octobre 2016, pages, euros