Présentation de l'éditeur : "La narratrice trouve trois carnets qui lui sont destinés alors qu'elle
vide l'appartement de sa grand-mère. Cette dernière a relaté durant 25 ans leurs mercredis, leurs
vacances, leurs échanges quotidiens. La jeune femme prend la plume à son tour pour faire le portrait
de sa grand-mère."
Sophie Lemp a été comédienne, elle est désormais adaptatrice et auteure à France Culture. Si elle apprivoise les mots des autres, elle ordonne aussi joliment les siens dans ce premier roman Le fil.
D’emblée, le lecteur est saisi par la douceur du ton, la délicatesse des mots, les souvenirs en noir et blanc, la tendresse de la narratrice pour cette grand-mère disparue.
Histoire d’une absence douloureuse et irréversible matinée de souvenirs heureux, Le fil déroule les instants fondateurs d’une relation entre une enfant qui grandit et sa grand-mère.
« Elle est ma colonne vertébrale, mon repère. »
Roman mémorial mais roman universel, ce court texte touche par sa grâce aérienne et son phrasée classique. Dialogue entre deux générations, dialogue entre deux femmes libres et modernes, Sophie Lemp cristallise avec grâce les questionnements d’une jeune fille qui grandit et les réponses d’une grand-mère qui décline. Tour à tour grave, joyeux ou malicieux, le roman dégage une harmonie sereine qui invite le lecteur à interroger ses propres souvenirs.
« Tu vois quand on vieillit, le passé revient souvent en mémoire, et il y a comme une espèce de fil conducteur qui vous mène de l’enfance à la vieillesse, ce fil, ce quelque chose qui fait que nous sommes « nous », un être unique entre tous les autres, j’ai l’impression que c’est ce qui restera et sera dans notre éternité. »
L’éternité est à présent gravée du souvenir de cette grand-mère devenue personnage de papier.
A offrir à ceux que l’on aime.
Sophie Lemp, Le fil, Editions de Fallois, mars 2015, 120 pages, 15 euros
Un très beau livre qui reste longtemps en mémoire…
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