Pascal Manoukian a été grand reporter de guerre, il a publié deux romans en prise directe avec l’actualité. Dans son deuxième roman, Ce que tient ta main droite t’appartient bouleversant et brûlant, il poursuit son exploration du monde actuel en évoquant les attentats qui ont secoués la France et leurs répercutions sur les populations.
Merci à lui d’avoir répondu à mes questions.
- Comment êtes-vous venu(e) à l’écriture? D’où vous en vient l’envie ?
J’ai toujours rempli des pages. Des bonnes et des mauvaises. J’ai toujours pris des notes, sur tout. J’ai toujours écouté plusieurs conversations en même temps. Enregistré visuellement des détails sans importance. Pour plus tard. Pour aujourd’hui en fait.
- Quel est votre plus beau souvenir d’auteur ?
Il se renouvelle chaque fois. C’est le plaisir de toucher le premier exemplaire du livre que l’on vient d’écrire.
- Que pensez-vous de cette citation de Fernando Pessoa « La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas ».
Non. La vie est plus forte que tout, pour peu qu’on ait la chance de bien la vivre. J’ai eu ce bonheur. Je n’ai jamais vécu la mienne par procuration.
- Quel livre aimez-vous offrir ?
Pour être honnête je n’offre pas beaucoup de livres (à part les miens dernièrement) mais je recommande souvent « Colorado Saga » de James Michener.
- Quels sont vos projets littéraires ?
Un troisième roman sur le thème du déclassement. L’histoire d’un couple licencié. Ils vont essayer de cacher le drame à leur fille qui passe le BAC… économie.
- Y a-t-il une question que je ne vous ai pas posé à laquelle vous auriez aimé répondre? Souhaitez-vous ajouter quelque chose?
Je suis innocent.
- J’allais oublier… avez-vous un secret à nous confier?
Oui. Je suis un piètre lecteur.
Question bonus : Écrire et inscrire un roman en lien étroit avec l’actualité qu’est ce que cela implique-t-il ? Vous sentez-vous libre ?
Oui très libre. Mais je l’ai toujours été avec l’actualité. C’est ma matière. Elle est vivante comme doit l’être l’écriture. Ne rien s’interdire. Mais trouver le ton juste. Voilà la difficulté.