Léa Wiazemsky est une jeune auteure dont le premier roman Le vieux qui déjeunait seul m’avait émue et surprise par sa maîtrise narrative. Chez Léa, point de grande démonstration littéraire, de phrases grandiloquentes mais il y a cette justesse du mot qui permet d’approcher au plus près de l’intime de ses personnages.
Dans ce roman nous suivons Laure et son père dont la relation est tendue. L’incompréhension est partagée, le ressentiment consommé. Dans ce huis-clos tendu va se rejouer le passé dans une tentative d’apprivoisement du présent. Est-il possible d’envisager un futur pour ces deux êtres blessés?
« Lorsqu’il y a deux jours Laure lui a demandé si elle pouvait passer récupérer ses toiles pour sa prochaine exposition, il a éprouvé comme un frémissement de joie à l’idée de la voir. Mais face à sa fille, Le vide d’amour s’est installé en lui, comme à chaque fois… »
A la faveur d’une nuit enneigée, d’un enchaînement d’imprévus, les nœuds vont se dénouer l’un après l’autre.
La magie de Léa Wiazemsky c’est de saisir les changements d’humeur, les sentiments cachés sur des mines renfermées, les élans du cœur imperceptibles.
Roman du secret et de la paternité, des douleurs de la vie et de ses revanches, l’univers feutré de cette auteure vous laissera une impression durable d’humanité bienfaisante où le pardon salvateur n’est pas une option mais une raison de vivre.
Présentation de l'éditeur : "Laure, une jeune artiste peintre d’une
trentaine d’années, ne s’est jamais entendue avec son père, un écrivain
misanthrope qui vit en reclus. Loin de les rapprocher, la mort de sa
mère a creusé davantage encore le gouffre affectif qui les sépare. Aussi,
quand une tempête de neige contraint Laure à passer la nuit chez lui,
appréhende-t-elle ce tête-à-tête qu’ils n’ont jamais eu. À moins que
le temps soit venu pour elle de confronter cet homme au silence et au
désamour qu’il lui a toujours imposés…
Et si cette nuit de tempête était l’occasion pour ces âmes en perdition
de baisser leur garde et de trouver enfin la paix ?"
Léa Wiazemsky, Le bruit du silence, Michel Lafon, février 2017, pages, 16.95 euros