Avec ce roman moderne et bien construit, Arnaud Dudek s’empare d’une histoire somme toute ordinaire mais sa précision dans la description des bouleversements intimes de ses personnages et le petit côté décalé de son héros font de ce livre un petit moment de bonheur.
Une jeune femme disparaît, une sœur, une fille, une jeune femme sans histoire au goût manifeste pour les belles chaussures et les livres un peu déprimants. Portait d’une absente et enquête sur sa disparition, ce roman promène gaiement le lecteur au gré des fantaisies de son auteur. Et le lecteur en redemande tant c’est sautillant et frais.
J’aime beaucoup la mise en parallèle des points de vue des deux personnages principaux. Cela apporte dynamisme et originalité au récit et continue de tisser une tentative de définition de la vérité (provisoire, ou non).
Un roman où le narrateur s’est un temps rêvé écrivain comme un clin d’oeil.
Présentation de l'éditeur : "Céline Carenti a disparu. Un dimanche matin, elle s’est tout simplement volatilisée. On la cherche, puis on la cherche un peu moins. Deux ans après la disparition, Jules Carenti, le frère, s’installe dans l’appartement de Céline. Ce drôle d’adolescent, menteur chronique aussi attachant qu’agaçant, se met en tête de la retrouver. Au cours de son enquête, il rencontrera une jeune amatrice de tisanes, puis un intrigant industriel. Il se réconciliera aussi avec lui-même. Mais quel genre de vérité émergera de ses recherches ? Car si, pour Jules, les vérités sont provisoires, c’est qu’il ne se résigne pas à ce que règne l’ordre des choses.Famille, absence,Arnaud Dudek creuse le sillon de ses thèmes de prédilection. Un roman vif et tendre, habillé en intrigue policière."
Arnaud Dudek, Les vérités provisoires, Alma éditeur, février 2017, 184 pages, 16.50 euros
Pour l’instant ma lecture préférée de 2017 !
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