De Véronique Olmi, je connaissais surtout ses romans sur le couple, les souvenirs douloureux, les amours impossibles. Avec son dernier roman « Bakhita« , je découvre une incroyable sensibilité aux détails et un réel talent de conteuse. L’auteure vient d’être distinguée par le Prix Fnac et figure sur la liste de nombreux prix littéraires. Merci à elle d’avoir répondu à mes questions.
1. Comment êtes-vous venu(e) à l’écriture ? D’où vous en vient l’envie ?
J’ai toujours écrit. Chaque jour, pendant plus de dix ans, un journal intime, ce qui peut paraître dérisoire mais m’a donné une discipline quotidienne et m’a appris à formuler ce qui se passait, dans ma vie, et autour de ma vie.
Je parlerais plus de « nécessité » que d’envie. C’est moins de l’ordre de l’urgence que du désir. J’écris sur un sujet lorsque je ne peux pas faire autrement que d’écrire sur ce sujet.
2. Quel est votre plus beau souvenir d’auteur ?
La sortie du premier roman. Ou plutôt, l’annonce de sa publication par Actes Sud. J’étais dans un train, et je me souviens avoir passé le restant du trajet dans cet espace prés des portières, à téléphoner à tous les gens que j’aimais.
3. Que pensez-vous de cette citation de Fernando Pessoa « La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas » ?
Oui, la littérature est la vie augmentée, la vie vengée de la médiocrité, la vie magnifiée, analysée, fouillée, et offerte.
4. Quel livre aimez-vous offrir ?
« Le feu », de Barbusse. « Une vie » de Maupassant. « La vitesse foudroyante du passé » de Carver et « Kafka sur le rivage », de Murakami
5. Quels sont vos projets littéraires ?
Continuer…
6. Y a-t-il une question que je ne vous ai pas posé à laquelle vous auriez aimé répondre? Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Oui : pourquoi vous intéressez vous à la littérature, et aux auteurs contemporains ? Qu’est-ce qui motive cette passion ? Et depuis quand vous habite-t-elle ?
(La littérature est la preuve que le monde ne suffit pas disait l’autre. J’espère que la réciproque est aussi vraie et qu’en transmettant habillant la littérature l’on puisse rendre la vie moins rude et plus libre à ceux que nous croisons aux détours d’une bibliothèque, d’une libraire, entre les lignes. Depuis toujours j’aime les mots. Ils sont un secret qu’il faut tenter d’apprivoiser. Je crois qu’une vie n’y suffira pas…)
7. J’allais oublier… avez-vous un secret à nous confier ?
Je crains bien que non, au risque de vous décevoir… Merci pour vos questions en tout cas… Et plein de belles choses à vous.