Maureen Demidoff : « La tête et le cou » #rl2017

Ce documentaire prend la forme d’un recueil de témoignages. On entend les voix intimes et singulières de femmes. Elles portent un regard sur la Russie et le parti, la survie et Staline.

J’ai lu ce livre dans le cadre du Grand prix des lectrices de ELLE 2018, il fait parti de la sélection d’octobre catégorie documentaire.

Il se dégage une très grande proximité de ce livre probablement due a l’emploi de la première personne du singulier. Chaque femme exprime son point de vue et explique ce qu’elle a compris du monde anormal dans lequel elle vit.

« La femme russe est assurément singulière et nulle part ailleurs, il me semble, on ne trouve ce concentré de féminité et de combativité. Il faut dire qu’en Russie tout est outré et la femme ne fait pas exception. »

Le titre « La tête et le cou » évoque un proverbe russe, la tête ne bouge que g022râce au cou qui la commande et ne regarde que la direction que le cou indique, la tête c’est l’homme et le cou la femme. On comprend d’emblée la soumission des femmes aux hommes.

L’auteure parvient dans ce recueil de témoignages à questionner les notions de liberté et de soumission. Elle fait revivre avec foi cette période et signe un documentaire intéressant qui ne manquera pas de trouver écho dans nos vies actuelles.

Présentation de l'éditeur : "Trois générations de femmes russes parlent 
à bâtons rompus, se confient et racontent leur pays… En toile de fond 
de leurs récits de vies ordinaires, c’est l’histoire de la Russie qui 
défile : l’immense Union soviétique, le chaos libéral des années 1990 
et la Russie de Poutine. Plus concrètement, elles parlent de petites 
filles, de femmes et de grands-mères qui ont vécu dans différentes 
Russies. Et au-delà, ce sont des hommes dont elles parlent le plus, et 
le regard qu’elles posent sur eux, que ce soit un mari, un père, est 
révélateur et sans appel. Pour citer l’une d’elles : « L’homme est la 
tête, et la femme est le cou, la tête ne bouge que grâce au cou qui la 
commande. » Voici des portraits intimes qui révèlent des héroïnes aux 
vies bigarrées mais qui se ressemblent : des femmes fortes, battantes, 
féminines et maternelles, qui s’opposent tristement à un modèle 
masculin souvent trop dégradé à leurs yeux… Le mot « Amour » 
n’apparaissant nulle part… Leur donner la parole a semblé important à 
l’auteur, à cause de la place prégnante de la femme en Russie, pilier 
autant de la famille que de la société, et surtout parce qu’elles 
n’ont jamais été entendues."

Maureen Demidoff, La tête et le cou, Editions de Syrtes, août 2017, pages, 15 euros

 

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