Julien Sandrel, primo-romancier propose un roman d’une grande fraîcheur sur un thème pour le moins épineux : un enfant entre la vie et la mort. De cette situation de départ bien triste, il va ouvrir son récit à un optimisme contagieux et une ode à la vie. Jusqu’où peut on aller par amour ?
Sans l’ombre d’un doute, « La chambre des merveilles » est à ranger dans la catégorie des feel good books. Il appartient à la même famille que « La solitudes de nombres premiers » et « En attendant Bojangles« .
Julien Sandrel pose la question de la valeur de la vie et du temps qui passe. Il y évoque aussi la force des liens filiaux, la formidable capacité de résilience (d’une fille pour sa mère), et offre une réflexion profonde sur la redéfinition des priorités dans une vie. Par moment, ce roman pourrait presque faire penser à un livre de développement personnel.
« Cette nuit-là, mon fils m’a aidée à ressusciter quelques pages de jeunesse trop vite tournées. Cette nuit-là, j’ai compris que la vie – la vraie, celle dont on se souvient – n’est rien d’autre qu’une succession de moments de grâce juvénile. Et qu’aucune ambition d’adulte ne peut rendre plus heureux qu’un carpe diem adolescent. »
J’ai aimé le ton de ce roman, résolument optimiste, aux scènes bien décrites et à la bienveillance qui se dégage de l’ensemble. Les situations cocasses, où « le carnet des merveilles » de son fils entraîne la mère quadragénaire, sont tout simplement une réussite.
Un carnet des merveilles ? C’est l’idée de génie de ce roman ! Il s’agit en fait d’un cahier reprenant les rêves de ce jeune garçon plongé dans le coma que sa mère va réaliser l’un après l’autre dans l’espoir de le voir se réveiller.
Un roman terriblement attachant que l’on a envie de partager avec ceux que l’on aime.
Présentation de l'éditeur : "Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet. Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie. Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait. Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Julien Sandrel, La chambre des merveilles, Calmann-Levy, mars 2018, 272 pages, 17.90 euros
Je l’ai dévoré, mais j’ai trouvé les ficelles trop grosses …
Paradoxe quand tu nous tiens.
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