Eva Dolan : « Les chemins de la haine »

Que sont les chemins de la haine ? De petites ruelles sombres ou des boulevards éclairés ? Eva Dolan dans ce roman policier avec des vrais policiers, un meurtre et une enquête nous plonge dans l’Angleterre des immigrés.

J’ai lu ce livre dans le cadre du Grand Prix des lectrices ELLE 2018, il a été sélectionné dans la catégorie roman policier pour le mois d’avril.

Elle signe un roman sociale avec du suspense et des rebondissements.

Les personnages sont à la fois attachants et repoussants.
La misère humaine est dénoncée, et le ton ne s’appuyant jamais sur le pathos des situations renforcent l’absurdité et l’atrocité de ces hommes en situation précaire.

« Les gens nous mentent une première fois, on les prend en faute, ils s’excusent, ils essaient d’arrondir les angles. Puis on les reprend en faute encore une ou deux fois, et en un rien de temps ils se retrouvent à perpétuité derrière les barreaux. »

Côté forme, j’ai assez peu goûté aux dialogues souvent un peu simples. En revanche, la tension dramatique et construction est plutôt réussie même si j’aurai parfois souhaité que cela aille plus rapidement encore.

La ville de Peterborough est décrite avec froideur. L’horreur et le noir de ces rues en marge de tout espoir confèrent au roman une dimension quasi historique ou tout du moins authentique.

Un livre que j’ai lu avec plaisir mais qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, je pense.

Présentation de l'éditeur : "Pas de corps reconnaissable, pas d’empreintes, pas de témoin. L’homme brûlé vif dans l’abri de jardin des Barlow est difficilement identifiable. Pourtant la police parvient assez vite à une conclusion: il s’agit d’un travailleur immigré estonien, Jaan Stepulov. Ils sont nombreux, à Peterborough, ceux qui arrivent des pays de l’Est, et de plus loin encore, à la recherche d’une vie meilleure. Et nombreux sont ceux qui voudraient s’en débarrasser. Les deux policiers qui enquêtent sur le meurtre, Zigic et sa partenaire Ferreira, ne l’ignorent pas. N’éliminant aucune piste, le duo pénètre dans un monde parallèle à la périphérie de cette ville sinistrée par la crise économique, là où les vies humaines ont moins de valeur que les matériaux utilisés sur les chantiers de construction. Là où tous les chemins peuvent mener au crime de haine."

Eva Dolan, Les chemins de la haine, Liana Levi, janvier 2018, 448 pages, 22 euros

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2 commentaires sur « Eva Dolan : « Les chemins de la haine » »

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