Dynamique et bien ficelé, voici un premier roman qui claque comme les trois coups avant un lever de rideau. Judith Sibony pose la question de l’interventionnisme dans nos vies par nos proches et de la manipulation du réel. Drôle comme un vaudeville et émouvant comme une tragédie, il y a fort à parier que ce court roman va vous faire passer un agréable moment.
Dans le décor d’un petit théâtre, Judith Sibony raconte l’histoire d’une paternité rocambolesque. Tromperie, jalousie, et drames existentiels se partagent la vedette dans ce milieu où tout n’est qu’illusion.
« Être dans la représentation, c’est forcément renoncer à l’essentiel. »
L’univers et le microcosme du théâtre permettent de souligner la théâtralité inhérente au réel. La folie des grandeurs et ce besoin de jouer comédie sont bels et bien l’apanage du genre humain comme se plaît à la raconter l’auteure.
Le personnage de la mère du metteur est très probablement le personnage qui m’a fait le plus rire depuis fort longtemps !
Judith Sibony réussit une mise en abyme très réussie où personnages de théâtre, personnages de romans se confondent, se construisent et s’écharpent au gré de situations ordinaires et incroyables.
Présentation de l'éditeur : "Élisabeth, grande actrice, affiche une beauté imperturbable malgré le temps qui passe. Son mari, qui est aussi son metteur en scène, collectionne les maîtresses. Mais on dirait qu’elle ne s’en rend pas compte. Pas plus que leur fille unique, qui admire ses parents avec un acharnement sans faille. Or à la vie comme à la scène, l’illusion réserve bien des surprises, et la naïveté n’est pas toujours là où l’on croit. Suivant les pas de la femme trompée aussi bien que ceux de la maîtresse prête à tout pour avoir un enfant."
Judith Sibony, La femme de Dieu, Stock, août 2018, 288 pages, 18.50 euros
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