Aimer. 5 lettres et un nombre incalculable de possibles et d’inimaginables rebondissements. Olivier Liron s’empare du sujet et livre un premier roman à la fois très personnel et universel. Hymne au corps et à sa folie, danse folle et amour destructeur, l’auteur feuillette l’album d’une histoire d’amour moderne aux accents antiques. Bluffant.
Olivier Liron dessine à l’encre vive le portrait d’un amour incandescent. Avec finesse, poésie et sensualité, il entraîne le lecteur au cœur d’une passion des corps et des âmes. Tout commence par une rencontre où s’invite déjà les augures de la mythologie. Puis le temps passe et c’est bel et bien Orphée et Eurydice qui sont convoqués, tendus au lecteur comme un miroir de l’indicible amour qui unie O. et Loren.
« J’ai pensé que le bonheur, personne ne peut en forcer la porte, le trouver artificiellement. Il ne s’ouvre pas de l’extérieur, le bonheur. Il est malin. Il est beaucoup plus malin, mille fois plus que vous. Il est fermé à clé depuis l’intérieur. Et personne n’a la clé. Le bonheur ne s’ouvre que de l’intérieur. On ne peut que rester à la porte, et dire des choses très douces afin de l’amadouer, de le faire changer d’avis. (Et moi, j’avais attendu si longtemps en silence, j’avais chuchoté et supplié tant d’années à la porte.) »
Olivier Liron questionne la création, le chagrin, le désamour et la disparation avec fraîcheur et gravité. Je me suis sentie happée dans un tourbillon d’émotions fortes, de choix souterrains et de nostalgie heureuse. Un premier roman très maîtrisé et d’une rare beauté esthétique.
Un roman brûlant d’une poésie désarmante. Inoubliable.
Présentation de l'éditeur : "Un soir chez des amis, O. rencontre Loren, une acrobate fougueuse et libre aux cheveux couleur de seigle. Ils s’éprennent follement, s’étreignent et s’aiment le jour et la nuit dans la ville qui leur ouvre les bras. Mais Loren disparait sans un mot. Inconsolable, têtu O. la cherche jusqu’à Tombelaine en Normandie. Là, il apprendra pourquoi la jeune fille si solaire et fragile, est partie sans pouvoir laisser d’adresse. Librement inspiré d’Orphée et Eurydice, le ballet de Pina Bausch, Danse d’atomes d’or propose une nouvelle version du mythe. Ici, Eurydice n’a pas besoin d’Orphée… D’une beauté à couper le souffle, écrit avec la rage de vivre, le premier roman d’Olivier Liron s’inscrit dans le droit fil de L’écume des jours de Boris Vian."
Olivier Liron, Danse d’atomes d’or, Alma, août 2016, 234 pages, 17 euros
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