Sarah Chiche : « Saturne » #RL2020

« Jusqu’à cette rencontre incompréhensible, sidérante, avec cette femme, j’ai préféré faire mine d’oublier que j’avais un jour, devant une tombe, fait la promesse d’écrire cette histoire de crépuscule d’un monde, de la fosse incurable de nos regrets, et d’une maladie mentale, la mienne, qui fut une damnation avant d’être une chance. »

Comment fait-on le deuil de quelqu’un qu’on n’a pas connu ?  C’est là tout le propos de l’entreprise d’écriture réparatrice de la psychologue et auteure Sarah Chiche. Évoquant son histoire personnelle, pour mieux généraliser la perte d’un être cher, tout en croquant avec une justesse crue les relations toxiques d’une famille en confettis, l’auteure signe un roman choc qui imprime sa trace jusque dans les plus fines particules de notre ADN.

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Stéphanie Kalfon : « Les parapluies d’Erik Satie »

J’ai toujours aimé Erik Satie, sa musique toute en ruptures et répétitions. Stéphanie Kalfon dresse un très joli portrait de cet avant-gardiste incompris au génie musical sans précédent mais elle met aussi en lumière la vie de bohème, de sa misère aux exaltations créatrices salvatrices.

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Alexandra Fritz : « Branques »

Branques

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Présentation de l'éditeur : "Voici la chronique de deux filles et deux garçons internés dans 
un hôpital psychiatrique. Jeanne, qui y tient son journal, tente de comprendre son basculement 
dans « l’anormal » et de disséquer à vif les raisons de son amputation de liberté. Rageuse, 
pugnace, elle a pour compagnons de « branquerie », comme elle dit, Tête d’Ail, Isis et Frisco. 
L’un obsédé sexuel, l’autre pédante philosophe, tous transpercés par le désir amoureux autant 
que par la solitude, par des idéaux de justice comme par  des pulsions suicidaires. A très 
exactement parler, ils en bavent. Avalant des gouttes et digérant des cachets, ils refusent 
d’être assimilés à une faune hallucinée souvent obèse et déprimante, où les médecins ne sont 
pas les moins dérangés de tous. Comment ne pas crever de tristesse et de rage ? Dans un 
quotidien absurde, le sarcasme cautérise les plaies. Que va-t-il arriver à ces quatre 
personnages dérisoires comme l’humain, attachants comme la faute ? Un premier roman pareil à 
un rire dans la nuit."

Alexandra Fritz signe un premier roman original et dur. Compilation de plusieurs journaux intimes de différents personnages, il offre des points de vue et des styles différents ce qui donne à voir tout le talent de l’auteure. Lire la suite de « Alexandra Fritz : « Branques » »

Olivier Bourdeaut : « En attendant Bojangles »

en attendant bojangles

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Présentation de l'éditeur : "Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom."

Olivier Bourdeaut est né en 1980 (excellente année!). Après plusieurs emplois, il se met enfin à écrire son premier roman bercé par ses nombreuses lectures. L’univers si particulier de cet enchanteur du quotidien est sûrement la chose qui frappe le plus dès les premières lignes.

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