Roselyne Madelénat : « Je n’ai jamais eu de petite robe noire »

je n'ai jamais eu de petite robe noire

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Présentation de l'éditeur : "Florence est journaliste dans la presse féminine et mène une vie sentimentale décousue. Depuis sa jeunesse, elle a rompu avec sa famille. Lors de l’enterrement de sa mère, Florence renoue avec son père qu’elle ne voyait plus. Ensemble, ils tissent un lien un peu fou, étrange, osent enfin s’aimer et se le dire. Et ce sentiment bouleverse la narratrice : ne détestait-elle pas son père jusqu’à présent ? Et lui, ne l’ignorait-il pas ? Que se passe-t-il ? La mort de sa mère ne se contente pas de mettre à nu des sentiments enfouis, elle ouvre aussi la boîte de Pandore sur un secret de famille datant de 1943. Un secret aussi incroyable qu’effroyable et dont son père est le seul à détenir la clé. Et qu’en est -il de la petite robe noire ? Pourquoi Florence n’en a-t-elle jamais portée ? C’est que les petites robes noires ont elles aussi leur secret… Un texte poignant, haletant dans les méandres troubles de la mémoire…

Roselyne Madelénat est journaliste, elle publie un premier roman où les secrets de famille se mêlent à une quête identitaire vitale.

Le roman oscille entre les souvenirs de la narratrice et le temps présent de celle ci, devenue quinquagénaire. Ce personnage est attachant, touché dans ses certitudes, malmené par un licenciement et soumis à un questionnement intense de son passé.

« La vérité est un rapace qui déboule dans notre champs de vision et qui kidnappe ce à quoi nous tenons. »

Les relations avec les hommes sont au cœur de ce roman. Bien sûr, il y a le père. Ce rapport, en pointillé est souvent difficile. Entre rancœurs du passé, fascination et répulsion, les relations sont troubles aussi par moment et convoquent Œdipe. La narratrice évoquent aussi ses conquêtes. Mais d’homme de sa vie, il n’y en a pas. Ou alors, si, peut être Bob qui est curieusement le symbole d’un passé qu’elle découvrira après avoir menée une véritable enquête auprès de son père mourant et de ses sœurs.

« Bob colle des pansements sur mes déchirures, de ma rupture avec Fabien à la mort d’Alex, et j’en passe. Pour qui ai-je pu être le Tricostéril de sa vie ? Nous sommes tous et toutes à un moment, pour quelqu’un, un symbole quelconque, un médicament, une rencontre du féminin ou du masculin, une ambition, un fantasme, une découverte, et que généralement nous l’ignorions m’amuse : libre à nous de faire fonctionner à fond notre imagination. »

Dans ce roman, il est question de la judéité, de la transmission et l’Histoire trouble du collaborationnisme. En filigrane, les questions d’une femme de 50 ans qui devient orpheline mais riche de son histoire recomposée. Les secrets de famille sont décidément une matière plébiscitée par les écrivains!

Abrupt parfois mais sonnant juste, ce roman m’a parfois déconcertée dans l’enchaînement des chapitres. Il en reste cependant toutefois un roman à découvrir!

Roselyne Madelénat, Je n’ai jamais eu de petite robe noire, Hugo roman, octobre 2015, pages, 15,95 euros

2 commentaires sur « Roselyne Madelénat : « Je n’ai jamais eu de petite robe noire » »

  1. Je n’avais pas eu le temps de le lire pour la première période des 68PF mais je l’ai gardé en PDF. Malheureusement, la lecture sur écran passe toujours au second plan chez moi. Mais je le lirai un jour.

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