Jean-Baptiste Andrea : « Ma reine » #RL2017

Jean-Baptiste Andrea crée l’évènement avec son premier roman. Un roman aux lisières du conte, au cœur de la Provence et sur le fil de l’émotion.

Différences, onirisme, liberté et altérité sont les 4 axes de ce premier roman brillant qui met en scène l’enfance et ses absences et décortique le regard de la société sur le handicap.

« Foudre de guerre. Génie. Lumière. C’était tout ce que je n’étais pas, on n’arrêtait pas de me le répéter. Maintenant il faut que je le dise, je suis bizarre. Moi je ne trouve pas, mais les autres oui. »

Toutes les pages de ce roman bruissent de la joie de vivre des gens simples, sentent le parfum envoûtant des plateaux de Provence (un peu aussi l’essence de la station, il faut le reconnaître).

Ce roman est l’histoire d’une amitié improbable, entre Viviane, une jeune parisienne pleine d’audace et Shell, le garçon simple et déscolarisé de la station service. La rencontre de ces deux solitudes va donner lieu à ces jeux imaginaires dont les enfants ont le secret. Elle va faire naître aussi l’impression tenace pour Shell d’enfin compter pour quelqu’un.

« Mais j’avais une reine, je savais déjà que je ferais tout pour elle, pas parce que j’avais juré mais parce que j’en avais envie, et j’ai pensé que c’était peut-être ça, être un héros: faire des choses qu’on n’est pas obligé de faire. »

Aux jeux des « cap ou pas cap », tout devient possible pour Viviane et tout devient bonheur pour Shell. L’auteur signe un roman sensible sur l’enfance et ses impatiences. Une bulle de douceur dont il ne faut surtout pas se priver.

 

Présentation de l'éditeur : "Shell n’est pas un enfant comme les autres. 
Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir 
manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer 
dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur 
prouver qu’il n’est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la 
station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n’est pas 
là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, 
comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et 
l’impossible devient vrai."

Jean-Baptiste Andrea, Ma reine, L’iconoclaste, septembre 2017, pages, euros